[ Pobierz całość w formacie PDF ]
.— Qu’est-ce que tu fais ? s’enquit ma grand-mère.J’ajoutai des couverts en plastique.— C’est pour un chien errant dans la rue.— Il découpe sa viande ?— Chut !7Le salon funéraire de Stiva est situé dans une bâtisse toute blanche d’Hamilton Avenue.Un incendie en avait ravagé le sous-sol, et les locaux avaient dû être reconstruits et remeublés en grande partie.Nouvelle moquette verte multiusage dans la véranda.Nouveau papier peint à médaillon sur tous les murs.Moquette spécial passage intensif bleu-vert dans l’entrée et les salons d’exposition.Je garai la Bombe Bleue au parking et aidai ma grand-mère à tenir en équilibre sur les chaussures en cuir noir qu’elle mettait toujours pour les veillées funèbres du soir.Constantin Stiva, au beau milieu du hall, réglait la circulation.Mme Balog, salon de repos trois.Stanley Krienski, salon de repos deux.Et Martha Deeter, qui, manifestement, était la vedette du jour, salon de repos un.Quelque temps auparavant, j’avais eu une prise de bec avec Spiro, le fils de Constantin.Le point d’orgue en avait été l’incendie susmentionné et la disparition non élucidée du fiston.Heureusement pour moi, Constantin était la quintessence de l’entrepreneur de pompes funèbres : il ne se départait jamais de son self control, de son sourire compatissant, de sa voix aussi sucrée que de la glace à la vanille.Pas une fois il ne se permit de faire la moindre allusion à ce malheureux incident.Après tout, j’étais une cliente potentielle, et, vu mon activité professionnelle, ce serait peut-être plus tôt que je ne l’imaginais.Sans parler de Mamie Mazur.— À qui venez-vous dire un dernier adieu, ce soir ? nous demanda-t-il.Ah oui, Mme Deeter.Elle se repose dans le salon un.Elle se repose ? Brrrrr.— Allez, on se bouge, me dit ma grand-mère en me tirant par le bras.Il y a déjà un monde fou, je crois bien.Je scannai les visages.Quelques personnes comme Myra Smilinski et Harriet Farver.Quelques personnes qui devaient travailler à la RGC sans doute venues s’assurer que leur collègue était réellement morte.Un groupe tout de noir vêtu, agglutiné près du cercueil – la proche famille.Je ne vis aucun représentant de la « Société Anonyme ».J’étais quasi certaine que mon père avait tort, que ce n’était pas la mafia qui s’était « occupée » d’oncle Fred et des employés de la RGC… cela dit, on pouvait toujours garder cette possibilité en tête.À part ça, pas d’extraterrestre en vue.— Non, mais regarde ça ! dit ma grand-mère.Le cercueil est fermé.Celle-là, c’est la meilleure ! Je me mets sur mon trente et un pour venir présenter mes condoléances, et il n’y a rien à voir.Comme Martha Deeter avait été tuée par balle, on l’avait autopsiée.On l’avait trépanée pour peser son cerveau.Une fois rafistolée, elle devait ressembler au monstre de Frankenstein.Personnellement, j’étais plutôt soulagée qu’ils aient mis le couvercle.— Je vais jeter un coup d’œil aux fleurs, m’annonça ma grand-mère.Histoire de voir qui passe la brosse à reluire à la compagnie des ordures.Je scannai une nouvelle fois la foule et repérai Terry Gilman.Sa-luuuuuuut ! Mon père avait peut-être vu juste.Le bruit courait que Terry Gilman travaillait pour son oncle Vito Grizolli.Vito est un bon père de famille dont la chaîne de pressing ne blanchit pas seulement du linge sale.D’après Connie, qui les connaissait de loin, Terry avait commencé par faire la collecte des vêtements mais avait rapidement grimpé les échelons au sein de la PME familiale.— Terry Gilman, dis-je en guise de constat et en tendant la main.Terry est très mince, très blonde et elle était sortie avec Morelli pendant toutes les années de lycée.Aucun de ces trois points ne la rendait sympathique à mes yeux.Elle portait un tailleur en soie gris très cher et les talons hauts qui allaient avec.Ses mains étaient manucurées à mourir, et elle portait son revolver dans un holster très discret dissimulé par la coupe de sa veste.Seuls ceux qui étaient déjà sortis dans un tel équipage pouvaient le remarquer.— Stéphanie Plum, dit Terry, ça fait plaisir de te revoir.Tu étais une amie de Martha ?— Non.J’accompagne ma grand-mère.Elle aime bien comparer les cercueils.Et toi ? Tu étais une amie de Martha ?— On était associées.Ses paroles restèrent un moment en suspension dans les airs.— J’ai appris que tu travaillais avec ton oncle.— Suivi des clients.Autre silence [ Pobierz całość w formacie PDF ]
zanotowane.pl doc.pisz.pl pdf.pisz.pl milosnikstop.keep.pl
.— Qu’est-ce que tu fais ? s’enquit ma grand-mère.J’ajoutai des couverts en plastique.— C’est pour un chien errant dans la rue.— Il découpe sa viande ?— Chut !7Le salon funéraire de Stiva est situé dans une bâtisse toute blanche d’Hamilton Avenue.Un incendie en avait ravagé le sous-sol, et les locaux avaient dû être reconstruits et remeublés en grande partie.Nouvelle moquette verte multiusage dans la véranda.Nouveau papier peint à médaillon sur tous les murs.Moquette spécial passage intensif bleu-vert dans l’entrée et les salons d’exposition.Je garai la Bombe Bleue au parking et aidai ma grand-mère à tenir en équilibre sur les chaussures en cuir noir qu’elle mettait toujours pour les veillées funèbres du soir.Constantin Stiva, au beau milieu du hall, réglait la circulation.Mme Balog, salon de repos trois.Stanley Krienski, salon de repos deux.Et Martha Deeter, qui, manifestement, était la vedette du jour, salon de repos un.Quelque temps auparavant, j’avais eu une prise de bec avec Spiro, le fils de Constantin.Le point d’orgue en avait été l’incendie susmentionné et la disparition non élucidée du fiston.Heureusement pour moi, Constantin était la quintessence de l’entrepreneur de pompes funèbres : il ne se départait jamais de son self control, de son sourire compatissant, de sa voix aussi sucrée que de la glace à la vanille.Pas une fois il ne se permit de faire la moindre allusion à ce malheureux incident.Après tout, j’étais une cliente potentielle, et, vu mon activité professionnelle, ce serait peut-être plus tôt que je ne l’imaginais.Sans parler de Mamie Mazur.— À qui venez-vous dire un dernier adieu, ce soir ? nous demanda-t-il.Ah oui, Mme Deeter.Elle se repose dans le salon un.Elle se repose ? Brrrrr.— Allez, on se bouge, me dit ma grand-mère en me tirant par le bras.Il y a déjà un monde fou, je crois bien.Je scannai les visages.Quelques personnes comme Myra Smilinski et Harriet Farver.Quelques personnes qui devaient travailler à la RGC sans doute venues s’assurer que leur collègue était réellement morte.Un groupe tout de noir vêtu, agglutiné près du cercueil – la proche famille.Je ne vis aucun représentant de la « Société Anonyme ».J’étais quasi certaine que mon père avait tort, que ce n’était pas la mafia qui s’était « occupée » d’oncle Fred et des employés de la RGC… cela dit, on pouvait toujours garder cette possibilité en tête.À part ça, pas d’extraterrestre en vue.— Non, mais regarde ça ! dit ma grand-mère.Le cercueil est fermé.Celle-là, c’est la meilleure ! Je me mets sur mon trente et un pour venir présenter mes condoléances, et il n’y a rien à voir.Comme Martha Deeter avait été tuée par balle, on l’avait autopsiée.On l’avait trépanée pour peser son cerveau.Une fois rafistolée, elle devait ressembler au monstre de Frankenstein.Personnellement, j’étais plutôt soulagée qu’ils aient mis le couvercle.— Je vais jeter un coup d’œil aux fleurs, m’annonça ma grand-mère.Histoire de voir qui passe la brosse à reluire à la compagnie des ordures.Je scannai une nouvelle fois la foule et repérai Terry Gilman.Sa-luuuuuuut ! Mon père avait peut-être vu juste.Le bruit courait que Terry Gilman travaillait pour son oncle Vito Grizolli.Vito est un bon père de famille dont la chaîne de pressing ne blanchit pas seulement du linge sale.D’après Connie, qui les connaissait de loin, Terry avait commencé par faire la collecte des vêtements mais avait rapidement grimpé les échelons au sein de la PME familiale.— Terry Gilman, dis-je en guise de constat et en tendant la main.Terry est très mince, très blonde et elle était sortie avec Morelli pendant toutes les années de lycée.Aucun de ces trois points ne la rendait sympathique à mes yeux.Elle portait un tailleur en soie gris très cher et les talons hauts qui allaient avec.Ses mains étaient manucurées à mourir, et elle portait son revolver dans un holster très discret dissimulé par la coupe de sa veste.Seuls ceux qui étaient déjà sortis dans un tel équipage pouvaient le remarquer.— Stéphanie Plum, dit Terry, ça fait plaisir de te revoir.Tu étais une amie de Martha ?— Non.J’accompagne ma grand-mère.Elle aime bien comparer les cercueils.Et toi ? Tu étais une amie de Martha ?— On était associées.Ses paroles restèrent un moment en suspension dans les airs.— J’ai appris que tu travaillais avec ton oncle.— Suivi des clients.Autre silence [ Pobierz całość w formacie PDF ]