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.- Tout cela ne nous apprend pas le nom du meurtrier, conclut Race, découragé.- Non, mais à présent, nous en savons davantage.nous savons presque tout.mais nos hypothèses semblent invraisemblables.Pourtant, les choses ont d˚ se dérouler ainsi.Faut-il que j'aie été bête ce matin ! Tous deux nous avions l'impression que cette femme nous dissimulait quelque chose.et nous n'avons pas cherché à en découvrir la vraie raison : le chantage !- Immédiatement après, elle à d˚ exiger le paiement de son silence, en proférant des menaces.L'assassin s'est vu contraint d'accéder à sa demande et a payé en billets de banque français.Ne discernez-vous là rien d'extraordinaire ?Poirot hocha pensivement la tête.- Ma foi, non.Bien des gens emportent avec eux une somme en espèces pour le voyage, des livres sterling, des dollars et, très souvent, des billets de banque français.Le meurtrier peut avoir payé Louise Bourget avec différentes monnaies étrangères.Poursuivons cette reconstitution.- L'assassin entre chez la femme de chambre, lui remet l'argent, et alors.- Et alors, acheva Poirot, elle compte les coupures.Pendant cette opération, elle ne s'est pas méfiée.L'autre en a profité pour la frapper.Son coup réussi, il reprend son argent et s'enfuit.sans s'apercevoir que le coin d'un des billets est resté entre les doigts de la femme.- Cette négligence lui sera fatale, déclara Race.- Permettez-moi d'en douter.L'assassin examinera ses billets et remarquera le coin déchiré.S'il est avare, il ne se résoudra point àdéchirer un billet de mille francs.mais je crains bien que son tempérament ne soit tout l'opposé.- #à quoi le voyez-vous ?- Ce dernier crime et le meurtre de Mrs Doyle exigeaient certaines qualités: du courage, de l'audace, de l'esprit de décision et de la promptitude dans l'action.qualités qui ne sont guère compatibles avec une nature prudente et parcimonieuse.L'examen médical du docteur Bessner fut rapide.- La mort remonte à plus d'une heure, déclara-t-il.Elle a étéinstantanée.- De quelle arme s'est-on servi ?- Une lame mince et effilée.Je puis vous en montrer un spécimen.De retour dans sa cabine, il ouvrit une valise et en retira un bistouri.- Il s'agit d'une lame de ce genre, et non point d'un couteau de table.- J'aime à croire, docteur, qu'il ne vous manque aucun de vos instruments chirurgicaux ?Bessner rougit d'indignation.- quoi ? Pensez-vous que moi, Bessner, chirurgien renommé, j'aurais tuéune femme de chambre ? Cette insinuation est grotesque, absurde ! Mes instruments sont au complet.Tous se trouvent là, à leur place.Vérifiez-le vous-mêmes ! Je n'oublierai jamais, messieurs, cette insulte à ma profession !D'un coup sec, le docteur Bessner referma sa trousse, la lança au milieu de la cabine et sortit sur le pont.Il revint presque aussitôt.- Faites-moi à présent le plaisir de quitter ma cabine.Je vais refaire le pansement de mon blessé.Miss Bowers, qui l'accompagnait, se tenait dans une attitude rigide et compassée, en attendant le départ des deux détectives.Race et Poirot sortirent tranquillement.Race murmura une vague salutation et Poirot tourna à gauche sur le pont.Devant la cabine des dames Otterbourne, Jacqueline et Rosalie bavardaient.Rosalie adressa pour la première fois un sourire aimable et timide à Poirot.- Vous parliez du crime, je parie, mesdemoiselles ?- Vous vous trompez, monsieur Poirot, répondit Rosalie.Nous étions en train de comparer nos b‚tons de rouge.- Ah ! les femmes ! Toujours les mêmes ! murmura Poirot.Mais son sourire avait quelque chose de forcé.Jacqueline de Bellefort demanda :- Y aurait-il un nouveau malheur ?- Vous devinez juste, mademoiselle.- quoi donc ? s'enquit Rosalie.- La femme de chambre de Mrs Doyle vient d'être assassinée, annonça-t-il.- Assassinée ? s'écria Jacqueline.Vous avez bien dit "assassinée" ?- Hélas, oui !Tout en répondant à Jacqueline, Poirot ne quittait pas des yeux Rosalie.- Comprenez-moi bien : cette jeune femme a été témoin d'un acte qu'elle n'aurait pas d˚ voir.Alors.on l'a réduite au silence de crainte qu'elle ne vende la mèche.- De quoi a-t-elle été témoin ?La question venait de Jacqueline mais Poirot regarda Rosalie en répondant :- Elle a certainement vu quelqu'un entrer et sortir de la cabine de Linnet Doyle pendant la nuit du crime.L'oreille fine de Poirot entendit la respiration haletante de Rosalie ; il vit cligner ses paupières.Rosalie Otterbourne venait de réagir comme il s'y attendait.Elle lui demanda :- A-t-elle dit qui elle a vu ?Poirot hocha négativement la tête.Des bruits de pas approchaient.Cornélia Robson arrivait en courant :- Jacqueline ! Il s'est encore passé quelque chose d'affreux !L'interpellée se dirigea vers elle.Presque inconsciemment Poirot et Rosalie Otterbourne s'éloignèrent dans le sens opposé.- Pourquoi me regardez-vous ainsi, monsieur Poirot ? que complotez-vous contre moi ?- En réponse à vos deux questions, je vous en poserai une : Pourquoi ne m'avouez-vous pas toute la vérité, mademoiselle ?- quoi, monsieur Poirot ? Ne vous ai-je pas tout dit ce matin ?- Excusez-moi : vous m'avez caché le fait que vous portiez dans votre sac à main un petit revolver à la crosse de nacre.Et vous avez omis de me révéler tout ce dont vous avez été témoin cette nuit.Rosalie rougissante, répliqua :- Ce n'est pas vrai.Je ne porte jamais de revolver dans mon sac.- Je ne parle pas d'un gros revolver, mais d'un petit joujou.Faisant demi-tour, elle s'élança dans sa cabine et en sortit avec, à la main, son sac de cuir gris.- Vous dites des sottises, monsieur Poirot.Fouillez ce sac si vous voulez !Poirot l'ouvrit et ne trouva point de revolver.- Veuillez constater, monsieur Poirot, je vous assure que pour une fois, vous vous trompez.Il en va de même de vos paroles ridicules de tout àl'heure.- Là je ne pense pas avoir tort.- Monsieur Poirot, vous me mettez hors de moi ! (Furieuse, elle frappa du pied.) quand vous avez une idée en tête, impossible de vous en faire démordre.- Je voudrais bien que vous me racontiez enfin toute la vérité.- quelle vérité ? Vous semblez la connaître mieux que moi.- Vous tenez à ce que je vous dise moi, ce que vous avez vu ? Voici.Lorsque vous avez contourné l'arrière du bateau, vous vous êtes arrêtée involontairement parce que vous avez vu un homme sortir d'une cabine située vers le milieu du pont.la cabine de Linnet Doyle.Vous vous en êtes rendu compte par la suite.Cet homme, ayant fermé la porte, est reparti vers l'avant, et il est peut-être entré dans une des deux dernières cabines.Est-ce que cette fois je me trompe ?Rosalie ne répondit point.Poirot continua :- Vous croyez plus prudent de garder le silence, n'est-ce pas ? Vous craignez, en parlant, de signer votre arrêt de mort.Un instant il s'imagina qu'elle avait mordu à l'hameçon.qu'en l'accusant de manquer de courage, il obtiendrait plus de résultats que par de subtils arguments.Rosalie entrouvrit ses lèvres frémissantes et prononça :- Je n'ai vu personne !Chapitre 20.La troisième victime.Miss Bowers, ramenant ses manchettes sur ses poignets, quitta la cabine du docteur Bessner [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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.- Tout cela ne nous apprend pas le nom du meurtrier, conclut Race, découragé.- Non, mais à présent, nous en savons davantage.nous savons presque tout.mais nos hypothèses semblent invraisemblables.Pourtant, les choses ont d˚ se dérouler ainsi.Faut-il que j'aie été bête ce matin ! Tous deux nous avions l'impression que cette femme nous dissimulait quelque chose.et nous n'avons pas cherché à en découvrir la vraie raison : le chantage !- Immédiatement après, elle à d˚ exiger le paiement de son silence, en proférant des menaces.L'assassin s'est vu contraint d'accéder à sa demande et a payé en billets de banque français.Ne discernez-vous là rien d'extraordinaire ?Poirot hocha pensivement la tête.- Ma foi, non.Bien des gens emportent avec eux une somme en espèces pour le voyage, des livres sterling, des dollars et, très souvent, des billets de banque français.Le meurtrier peut avoir payé Louise Bourget avec différentes monnaies étrangères.Poursuivons cette reconstitution.- L'assassin entre chez la femme de chambre, lui remet l'argent, et alors.- Et alors, acheva Poirot, elle compte les coupures.Pendant cette opération, elle ne s'est pas méfiée.L'autre en a profité pour la frapper.Son coup réussi, il reprend son argent et s'enfuit.sans s'apercevoir que le coin d'un des billets est resté entre les doigts de la femme.- Cette négligence lui sera fatale, déclara Race.- Permettez-moi d'en douter.L'assassin examinera ses billets et remarquera le coin déchiré.S'il est avare, il ne se résoudra point àdéchirer un billet de mille francs.mais je crains bien que son tempérament ne soit tout l'opposé.- #à quoi le voyez-vous ?- Ce dernier crime et le meurtre de Mrs Doyle exigeaient certaines qualités: du courage, de l'audace, de l'esprit de décision et de la promptitude dans l'action.qualités qui ne sont guère compatibles avec une nature prudente et parcimonieuse.L'examen médical du docteur Bessner fut rapide.- La mort remonte à plus d'une heure, déclara-t-il.Elle a étéinstantanée.- De quelle arme s'est-on servi ?- Une lame mince et effilée.Je puis vous en montrer un spécimen.De retour dans sa cabine, il ouvrit une valise et en retira un bistouri.- Il s'agit d'une lame de ce genre, et non point d'un couteau de table.- J'aime à croire, docteur, qu'il ne vous manque aucun de vos instruments chirurgicaux ?Bessner rougit d'indignation.- quoi ? Pensez-vous que moi, Bessner, chirurgien renommé, j'aurais tuéune femme de chambre ? Cette insinuation est grotesque, absurde ! Mes instruments sont au complet.Tous se trouvent là, à leur place.Vérifiez-le vous-mêmes ! Je n'oublierai jamais, messieurs, cette insulte à ma profession !D'un coup sec, le docteur Bessner referma sa trousse, la lança au milieu de la cabine et sortit sur le pont.Il revint presque aussitôt.- Faites-moi à présent le plaisir de quitter ma cabine.Je vais refaire le pansement de mon blessé.Miss Bowers, qui l'accompagnait, se tenait dans une attitude rigide et compassée, en attendant le départ des deux détectives.Race et Poirot sortirent tranquillement.Race murmura une vague salutation et Poirot tourna à gauche sur le pont.Devant la cabine des dames Otterbourne, Jacqueline et Rosalie bavardaient.Rosalie adressa pour la première fois un sourire aimable et timide à Poirot.- Vous parliez du crime, je parie, mesdemoiselles ?- Vous vous trompez, monsieur Poirot, répondit Rosalie.Nous étions en train de comparer nos b‚tons de rouge.- Ah ! les femmes ! Toujours les mêmes ! murmura Poirot.Mais son sourire avait quelque chose de forcé.Jacqueline de Bellefort demanda :- Y aurait-il un nouveau malheur ?- Vous devinez juste, mademoiselle.- quoi donc ? s'enquit Rosalie.- La femme de chambre de Mrs Doyle vient d'être assassinée, annonça-t-il.- Assassinée ? s'écria Jacqueline.Vous avez bien dit "assassinée" ?- Hélas, oui !Tout en répondant à Jacqueline, Poirot ne quittait pas des yeux Rosalie.- Comprenez-moi bien : cette jeune femme a été témoin d'un acte qu'elle n'aurait pas d˚ voir.Alors.on l'a réduite au silence de crainte qu'elle ne vende la mèche.- De quoi a-t-elle été témoin ?La question venait de Jacqueline mais Poirot regarda Rosalie en répondant :- Elle a certainement vu quelqu'un entrer et sortir de la cabine de Linnet Doyle pendant la nuit du crime.L'oreille fine de Poirot entendit la respiration haletante de Rosalie ; il vit cligner ses paupières.Rosalie Otterbourne venait de réagir comme il s'y attendait.Elle lui demanda :- A-t-elle dit qui elle a vu ?Poirot hocha négativement la tête.Des bruits de pas approchaient.Cornélia Robson arrivait en courant :- Jacqueline ! Il s'est encore passé quelque chose d'affreux !L'interpellée se dirigea vers elle.Presque inconsciemment Poirot et Rosalie Otterbourne s'éloignèrent dans le sens opposé.- Pourquoi me regardez-vous ainsi, monsieur Poirot ? que complotez-vous contre moi ?- En réponse à vos deux questions, je vous en poserai une : Pourquoi ne m'avouez-vous pas toute la vérité, mademoiselle ?- quoi, monsieur Poirot ? Ne vous ai-je pas tout dit ce matin ?- Excusez-moi : vous m'avez caché le fait que vous portiez dans votre sac à main un petit revolver à la crosse de nacre.Et vous avez omis de me révéler tout ce dont vous avez été témoin cette nuit.Rosalie rougissante, répliqua :- Ce n'est pas vrai.Je ne porte jamais de revolver dans mon sac.- Je ne parle pas d'un gros revolver, mais d'un petit joujou.Faisant demi-tour, elle s'élança dans sa cabine et en sortit avec, à la main, son sac de cuir gris.- Vous dites des sottises, monsieur Poirot.Fouillez ce sac si vous voulez !Poirot l'ouvrit et ne trouva point de revolver.- Veuillez constater, monsieur Poirot, je vous assure que pour une fois, vous vous trompez.Il en va de même de vos paroles ridicules de tout àl'heure.- Là je ne pense pas avoir tort.- Monsieur Poirot, vous me mettez hors de moi ! (Furieuse, elle frappa du pied.) quand vous avez une idée en tête, impossible de vous en faire démordre.- Je voudrais bien que vous me racontiez enfin toute la vérité.- quelle vérité ? Vous semblez la connaître mieux que moi.- Vous tenez à ce que je vous dise moi, ce que vous avez vu ? Voici.Lorsque vous avez contourné l'arrière du bateau, vous vous êtes arrêtée involontairement parce que vous avez vu un homme sortir d'une cabine située vers le milieu du pont.la cabine de Linnet Doyle.Vous vous en êtes rendu compte par la suite.Cet homme, ayant fermé la porte, est reparti vers l'avant, et il est peut-être entré dans une des deux dernières cabines.Est-ce que cette fois je me trompe ?Rosalie ne répondit point.Poirot continua :- Vous croyez plus prudent de garder le silence, n'est-ce pas ? Vous craignez, en parlant, de signer votre arrêt de mort.Un instant il s'imagina qu'elle avait mordu à l'hameçon.qu'en l'accusant de manquer de courage, il obtiendrait plus de résultats que par de subtils arguments.Rosalie entrouvrit ses lèvres frémissantes et prononça :- Je n'ai vu personne !Chapitre 20.La troisième victime.Miss Bowers, ramenant ses manchettes sur ses poignets, quitta la cabine du docteur Bessner [ Pobierz całość w formacie PDF ]